Attention au moustique tigre et à la dengue pendant les Jeux Olympiques
À l’approche des Jeux Olympiques de Paris et en raison de l’augmentation globale des cas de dengue, principalement dans les régions tropicales et subtropicales, le risque d’épidémie virale est accru. La dengue étant asymptomatique dans 60 à 80 % des cas, les athlètes de ces régions peuvent être porteurs du virus sans être malades. Ces athlètes peuvent être piqués par des moustiques tigres, qui propagent alors le virus. Le moustique tigre se développe dans les eaux stagnantes, telles que les seaux et les citernes, et peut provoquer une épidémie de dengue.
La dengue, également connue sous le nom de “fièvre de la dengue”, est causée par le virus de la dengue (DENV), dont il existe quatre sérotypes. Si elle est symptomatique, les symptômes possibles sont les suivants:
- Forte fièvre soudaine (jusqu’à 41°C)
- Maux de tête
- Douleur rétro-orbitaire (douleur oculaire)
- Symptômes gastro-intestinaux (nausées, vomissements)
- Éruption cutanée (îles blanches et mer Rouge)
- Douleurs articulaires intenses
Les médecins doivent être vigilants, en particulier pour les patients qui ont récemment voyagé dans des zones tropicales. La dengue peut être détectée au cours de la première semaine (semaine de fièvre) grâce à la RT-PCR et à la recherche d’antigènes (NS1). Après cette période, la sérologie est nécessaire pour le diagnostic, en tenant compte de la réactivité croisée avec d’autres flavivirus. Il est toujours recommandé de répéter la sérologie après 2 semaines.
Le vaccin contre la dengue n’est recommandé qu’aux patients déjà infectés en raison du risque de Severe Dengue (Dengue Shock Syndrome, Dengue Hemorrhagic Fever) en cas de réinfection par un sérotype différent de DENV en raison du “Antibody Dependent Enhancement”. Ce dernier est un phénomène dans lequel des anticorps hétérotypiques facilitent la réplication du virus. En cas de fièvre inexpliquée après une visite aux Jeux, il est préférable d’inclure la dengue dans le diagnostic différentiel.
La prévention est cruciale: conseillez aux patients d’utiliser un médicament anti-moustiques (DEET > 30 %) après avoir appliqué une crème solaire et de la garder pendant deux semaines après leur retour à la maison.